Le poulbot, et presque un gamin de la Butte, – il a grandi dans le quartier de Montmartre – revient sur son enfance : « Petit, mon père qui était chanteur lui aussi, m’a appris à chanter et m’a fait découvrir le solfège aussi. J’alignais mes nounours et je chantais pour eux. Mais le vrai déclencheur, cela a été Pavarotti, il m’a bouleversé. Ensuite, j’ai pris des cours à l’opéra, aux cours Florent et ceux de l’Actor studio. »
« Un ovni sur le marché du disque »
« Pour payer tous ces cours, poursuit-il, j’ai passé des castings, pas mal de castings. Et j’ai fini par me faire embaucher dans des comédies musicales. J’ai été le Roméo de “Roméo et Juliette”, “Red Buttler”, Tony dans “West Side Story”. Avant de rencontrer, en 2002, les chœurs de l’armée rouge, devenant du coup un peu un ovni sur un marché du disque qui n’est pas au mieux de sa forme. Ce n’était pas évident. »
En tournée depuis un an avec son “5.0”, il sera sur la scène du Quattro accompagné par sept musiciens, et promet déjà aux spectateurs plein d’anecdotes, qui serviront en fait de fil conducteur à son récital. « Je raconterai “l’Opéra rouge”, ferai un clin d’œil à Serge Lama et Luis Mariano, rendrai hommage à Michel Legrand. D’ailleurs, j’ai maintenant envie de chanter avec un big band. J’ai un nouveau spectacle en préparation (pour 2018 NDLR), avec quelque chose qui n’a encore jamais été fait musicalement. »
Un souvenir d’enfance ?
Le concours de chant que j’avais gagné, en vacances en Vendée. J’avais cinq ans.
Le dernier concert auquel vous avez assisté ?
Jeudi dernier, la reprise de “Notre-Dame de Paris”, et la semaine précédente “Les 30 ans d’Anne Roumanoff”.
Un chanteur ou une chanteuse que vous aimez ?
J’adore Adèle. Elle est à la fois dans l’émotion et dans le vocal.
Pratiquez-vous un sport ?
Le jogging, cela m’aide à me concentrer et dans mes moments de doute à me canaliser.
Y a-t-il un film que vous aimez en particulier ?
Non et j’en regarde seulement chez moi pour rester en immersion, le bruit du pop-corn me déconcentre.
Un pays où vous aimeriez vivre ?
Un bord de mer où il fait doux toute l’année.
Vous allez à la montagne ou la neige ?
Oui, je pratique le snowboard, j’ai appris en Savoie et je viens de découvrir le ski il y a deux ans seulement.
Connaissez-vous les Hautes-Alpes ?
Je n’y suis encore jamais venu, ni en été, ni en hiver. Dimanche, à Gap, sera une première.
Propos recueillis par Agnès Braisaz
Vincent Niclo sera au Quattro dimanche 19 novembre à 19h
source : Journal Le Dauphiné libéré